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Après nous être équipés au Club, nous n’avons que la route à traverser pour monter à bord de notre bateau type petit chalutier et prendre la direction du sud de l’île pour le site de Palancar . Nous plongeons sur la 2ème plus grande barrière de corail au monde ( après l’Australie) et découvrons la faune et la flore colorées dans cette eau chaude à 25°C où la visibilité peut atteindre 30 mètres. Nous passons sous de grandes arches et explorons des grottes , caractéristiques de ce site. Après une collation ( sandwich et fruits), nous effectuons notre 2ème plongée sur Paso del Cedral, dérivante imposée à cause d’un courant qui nous oblige à faire du rétropédalage pour observer un requin nourrice, une grosse langouste sortie de son trou et une tortue caouanne avec une marque d’hélice sur sa carapace. Pour clore cette journée nous nous retrouvons dans le jardin autour d’un apéritif bien français avec fromage et saucissons avant de partir en taxi dîner au restaurant. Durant notre séjour , nous aurons ainsi le loisir de découvrir la cuisine mexicaine très variée et colorée composée de taco, tortilla, quesadilla, enchilada, guacamole et autres spécialités. Attention cependant à limiter l’assaisonnement en épices…Pour les amateurs de bière, un large choix est proposé où domine la Corona. La Tequila et le Mezcal sont issus tous les deux de l’agave, cactus endémique du Mexique.

La pluie s’arrête au moment de notre départ pour le site la Francesa. La houle de surface disparaît lors de notre descente où nous croisons une tortue imbriquée venue croquée le récif corallien.. Notre 2ème plongée aura lieu sur l’épave C53, dragueur de mines de la marine mexicaine utilisé pour lutter face à la contrebande et coulé à dessein en juin 2000 pour servir de récif artificiel. Sa position à plat sur le fond sableux permet une exploration facile de ses 45 mètres de long. 1ère surprise : nous croisons un sous-marin, l’Atlantis, venu faire découvrir à des touristes au sec les fonds sous-marins. 2ème surprise : nous avons perdu JR ! Pendant que Camille part à sa recherche dans l’épave, nous le retrouvons déjà remonté sur le bateau, ayant suivi à la lettre la procédure en cas de perte de la palanquée…

C’est sous une petite pluie que nous découvrons notre nouveau bateau, plus confortable que le précédent qui avec sa plage arrière permet une mise à l’eau en saut droit, évitant ainsi la bascule arrière proscrite pour les dos sensibles. Le site de Santa Rosa nous propose un beau récif avec des petits tunnels et autres grottes creusées dans le récif. Lors de notre 2ème plongée, nous découvrons à quoi ressemble le « Sanopus splendidus » ou poisson crapaud splendide, espèce endémique , de couleur jaune et bleu avec des barbillons, caché dans son trou à l’affût. J’aperçois un mustelus mustelus , émissole lisse ondulant tranquillement et un requin nourrice à l’abri sous un rocher.

Dernier jour sur l’île de Cozumel. Nos 2 dernières plongées sur les sites de San Francisco et Tormentos . La bonne visibilité, la température de l’eau à 28 et le faible courant nous permettent de profiter au maximum de nos plongées d’une heure pour observer barracudas, raies pastenagues, tortues, poisson-ange…Nous reprenons le ferry pour Playa et ses rues un peu plus animées bien que nous soyons en basse saison touristique, et nous retrouvons le Fiesta Inn.

C’est LA sortie du jour, pour nager avec les requins baleines. Nous avons repoussé les dates du voyage pour pouvoir accéder au site réglementé d’Isla Mujeres, en face de Cancun où les bateaux et équipages sont accrédités pour approcher ces mastodontes seulement de juin à septembre. Nous sommes douze à espérer les voir et le briefing est précis : nous sommes en PMT par groupe de 2 avec le fils du capitaine comme accompagnateur à chaque fois, avec interdiction de toucher l’animal et d’être à moins d’un mètre. Des dizaines de bateaux sillonnent la zone à leur recherche . Enfin, un spécimen est aperçu et c’est la ruée. Heureusement, une certaine discipline se met en place et chacun aura le privilège de nager quelques instants au côté du « monstre marin » bien inoffensif malgré sa bouche grande ouverte occupée à engloutir le plancton ( 1 tonne par jour). La découverte d’un 2ème spécimen permet de diviser le nombre de bateaux . Notre guide nous expliquera qu’en été, il est fréquent d’en apercevoir jusqu’à une cinquantaine. Nous n’aurons pas ce privilège mais au moins, nous en avons vu !

Fin de séjour pour 3 d’entre nous ; Bruno, Didier et Edmond reprennent l’avion alors que Hervé, Jean-René et Martine poursuivons notre séjour par 2 nouvelles plongées dans les cénotes. Notre commande est précise : des jeux de lumière et des ambiances féériques avec l’autorisation de prendre librement des photos ! Et nous ne serons pas déçus. Le cénote El Pit se caractérise par son ouverture ovale de 10 mètres dans lequel le bloc peut être descendu et remonté au bout d’une corde évitant ainsi la pente raide de l’escalier avec une charge lourde sur le dos. A 10/12 mètres nous trouvons notre halocline et à 30 mètres, nous nous tenons tous les 4 par la main en cercle pour descendre à travers le nuage d’hydrogène sulfuré et arriver à 36 mètres où la visibilité est à nouveau présente : étrange sensation d’être sous un nuage . A la remontée, nous explorons des grandes cavités où un petit temple maya avec quelques poteries a été installé. De belles draperies, stalactites et stalagmites offrent un décor majestueux dans une lumière naturelle féérique. Le 2ème site est très différent, avec une ouverture plus large où des baigneurs, dans une zone réservée, peuvent découvrir une petite partie de la cénote en snorkeling. Nous nous immergeons pour suivre le fil d’ariane le long de longues galeries avec même un faible courant. Je mets en pratique la flottabilité acquise lors des entrainements avec la PSP pour ne pas remuer le fond et garder la bonne visibilité ( merci à Pierre et Stéphanie). Au sortir du tunnel, nous arrivons dans une grande salle où s’ouvre comme un rideau végétal . Je comprends mieux pourquoi ce site s’appelle Nicte Ha ( fleurs de lotus) car les racines tissent des lianes colorées qui jouent avec la lumière . Nous sommes dans un aquarium géant ! Nous nous installons dans l’appartement très spacieux réservé par JR pour nos 2 nuits d’extension.

Pour notre dernière journée au Mexique, découverte de deux sites mayas au programme : Tulum et Coba. La fondation de la cité du 1er site, en bord de mer au sud de Playa, semble remonter à 564 mais la majeure partie des vestiges remonte à 1200. La cité était encore habitée par les populations mayas lors de l’arrivée des conquistadors espagnols mais elle fut abandonné au cours du XVI -ème siècle. A 45 km de Tulum, Coba est une cité qui s’étendait sur 70 Km2 avec 40 000habitants. Occupée dès le 1er siècle avant JC, elle fut abandonnée à l’arrivée des conquistadors. Noyée dans la forêt tropicale, la cité ne se livre aux archéologues qu’en 1920 et les premiers touristes la découvre en 1970 après la création d’une route rendant ce site plus accessible.